Qu’est-ce que la rétinopathie diabétique et la maculopathie diabétique ?

La rétinopathie diabétique est une atteinte progressive des microvaisseaux de la rétine, causée par l’hyperglycémie chronique. Elle se manifeste par des anomalies vasculaires, telles que des micro-anévrismes ou des fuites de plasma. En l’absence de traitement, elle peut évoluer vers une rétinopathie proliférante, caractérisée par l’apparition de néovaisseaux fragiles susceptibles de provoquer des hémorragies et des décollements de rétine.

La maculopathie diabétique, quant à elle, atteint la macula, la zone centrale de la rétine responsable de la vision fine. Elle se manifeste par une accumulation de liquide au niveau de la macula, ou par une ischémie maculaire, causée par un manque d’oxygénation des tissus.

Qui est concerné par ces pathologies ?

Les personnes atteintes de diabète de type 1 ou de type 2 sont à risque de développer une rétinopathie ou une maculopathie diabétique. La probabilité augmente avec la durée du diabète, notamment chez les patients ayant un mauvais contrôle glycémique. Les facteurs aggravants incluent :

• Une hypertension artérielle mal équilibrée.
• Une hyperlipidémie (cholestérol élevé).
• Une insuffisance rénale ou la présence de protéines dans les urines.
• Le tabagisme.

Ces pathologies représentent aujourd’hui la première cause de cécité avant 65 ans en France. Une surveillance ophtalmologique régulière est donc essentielle pour prévenir les complications.

Quels sont les symptômes des complications rétiniennes ?

Ces pathologies, souvent silencieuses à leurs débuts, se manifestent progressivement par différents symptômes :

• Déformation des lettres à la lecture, modification des couleurs.
• Difficulté à passer d’un environnement lumineux à un lieu sombre. 
• Une vision floue ou déformée, particulièrement en vision centrale.
• La perception de taches ou de zones sombres dans le champ visuel.
• Une diminution progressive ou soudaine de l’acuité visuelle.

Ces signes doivent inciter à consulter rapidement un ophtalmologiste, car ils peuvent indiquer une atteinte avancée de la rétine ou de la macula.

Comment diagnostiquer ces pathologies ?

Le dépistage repose sur un examen ophtalmologique complet et des outils d’imagerie avancés disponibles au Pôle ophtalmologique Houdan :

• L’examen du fond d’œil permet de visualiser les anomalies rétiniennes, telles que les micro-anévrismes ou les zones d’hémorragies.
• La tomographie par cohérence optique (OCT) fournit une image détaillée des différentes couches de la rétine et permet de détecter un œdème ou une ischémie maculaire.
• L’angiographie rétinienne est utilisée pour localiser les zones de fuite ou de non-perfusion vasculaire, aidant ainsi à planifier les traitements, notamment le laser.

Un dépistage précoce est essentiel, car il permet de ralentir l’évolution de la maladie avant l’apparition des symptômes.

Quels sont les traitements disponibles au Pôle ophtalmologique Dourdan ?

La prise en charge des rétinopathies et maculopathies diabétiques vise à limiter les dommages et à préserver la vision :

• Mesures préventives : la normalisation de la glycémie et la gestion des facteurs de risque cardiovasculaires (tension artérielle et cholestérol) sont indispensables.
• Laser rétinien : utilisé pour traiter les zones ischémiques et réduire les néovaisseaux, le laser est un procédé efficace pour prévenir les complications graves, notamment les hémorragies intra-vitréennes.
• Injections intra-vitréennes : des médicaments anti-VEGF ou des corticoïdes sont injectés dans l’œil pour réduire l’œdème maculaire et stabiliser la vision. Ces injections nécessitent un suivi régulier.
• Vitrectomie : cette intervention chirurgicale est réservée aux cas avancés, comme les hémorragies intra-vitréennes persistantes ou les décollements de rétine.

Le Pôle ophtalmologique Dourdan accompagne les patients dans la prévention et la prise en charge des complications rétiniennes liées au diabète. Des consultations régulières, associées à des conseils personnalisés, permettent de détecter la maladie à un stade précoce et de limiter ses conséquences sur la qualité de vie.

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